La légende des Libres Royaumes

La légende des Libres Royaumes

Il y a bien longtemps, dans le vaste monde de Travian, se trouvait un petit village gaulois nommé Roc-Fort. Ses habitants étaient de paisibles agriculteurs réputés pour leur bon fromage. Pourtant, leur chef, Aethelhryth, s’inquiétait : tous les villages alentours ne pouvaient être aussi pacifiques.

Elle décida donc de contacter ses voisins afin de s’allier avec eux. Cette alliance regrouperait les peuples désireux de s’unir contre les barbares, de s’entraider quoi qu’il leur arrive, et de vivre en paix. Cette alliance représenterait la liberté !

Aussitôt, elle prit sa plume et rédigea une lettre d’invitation à ses plus proches voisins, leur exposant son idée, et les priant de venir en discuter. Puis, elle placarda aux portes du village l’annonce de la création de l’alliance afin que chacun pu la rejoindre si il le désirait.

Qui accueillera ma proposition favorablement ? se demandait-elle en regardant les messagers disparaître à l’horizon



Alors que le chef du clan des Hronks, Churgal le Fou, venait de périr lors de la bataille de la matinée, Ujhgad'Rhod' décida d'élire un nouveau chef de clan.

Les élections barbares étaient en réalité des véritables massacres entre les postulants (comme tous les bourrins le savent !). Will Helm était l'un d'entre eux. Armé d'un hache lors de cette joyeuse soirée, il se fit particulièrement remarquer. Les grands sages de la Tribu choisirent donc, une fois le combat terminé, de le nommer Seigneur des Hronk.

Will Helm découvrit alors les joies du commandement. Comme il était le plus "civilisé" de la Tribu, il entreprit de réunir toutes les huttes sous un même mur de terre. Nûms, du nom de leur Dieu unique, fut alors créé.

C'est alors qu'un jour, une lettre d'une jolie couleur rose bonbon arriva à ce nouveau village. Cette lettre déclarait qu'un certain chef gaulois inconnu jusqu'à présent, tentait de rassembler les nouveaux peuples.
Will Helm, en quète d'alliés envoya sur le champ un messager prévenir de l'entrée de Nûms dans cette alliance.



Et au debut un ptit paumé du nom de Shivers qui connaissait rien à Travian, envoya un message (copier coller) a tous ses voisins... Quatre lui repondirent :
1) Niwa Daisuke : un charmant personnage avec qui il a pna personnel ! La classe !

2) Jarou781 : un autre chouette gars qui lui repondit gentiment qu'il ne lui ferait pas de mal.

3) Aethelhryth : idem que jarou mais elle lui proposa en plus de créer une ally... Ils réfléchirent ensemble pour le nom de l'ally et d'autres formalités et les Libres Royaumes furent créés...

4) bah y en pas d'autres...

C'était le tout debut. Il fut un des tout premiers inscrits dans la noble ally, appelés à être les meilleurs !!!



Shlavuk était un seigneur solitaire et bien ocuppé... Son ami de toujours, Stormtrooper, peu avant de s'en aller vers de plus calmes pays, lui avait parlé d'une alliance sympathique et pacifiste.

Shlavuk décida alors d'envoyer en premier lieu un message pour accepter l'invitation de l'alliance... Et sorti de sa solitude pour rejoindre les Libres Royaumes, où il resta néanmoins un seigneur mystérieux et silencieux jusqu'à ce jour...



Le soir était arrivé. Le cavalier nétait pas descendu de sa monture. Il avait cavalé toute la journée.

Sa tâche était rude. Il était "bien-né", suivant la formule consacrée. Fils du chef Gaeslohian et de son épouse Noaïlie de Bretagne. November. Tel était le nom qu'ils lui avaient choisi. Et c'était bien là la seule chose qu'ils avaient pu choisir pour lui. Morts sous les coups des barbares lors d'un pillage, ils avaient laissé le petit enfant à la garde du valeureux Estlioan.

Ce dernier avait mené l'enfant durant toute son enfance par delà le vaste monde. Partout les barbares pillaient, mettaient à feu et à sang. Et dans les rares endroits où ne sevissaient pas les hordes, des guerres fraternelles ravageaient le pays où un empeureur lointain tentait d'imposer par la force sa culture à un peuple. Triste époque.

Estlioan parvint à faire grandir l'enfant malgré tout et cela dans le respect des valeurs de ses parents : la générosité et un goût immodéré pour la liberté. C'est cette dernière qu'il apprit à défendre, par les armes s'il le faut, par la parole s'il le peut.

Revenu homme à son village, il avait prit pour parti de réunifier les siens, de les prendre sous son aile et de les protéger contre ce monde environnant. C'est ainsi qu'il passait sa journée, aidant ces paysans qui en avaient besoin. Dans les champs de blé comme dans les champs de bataille.

...

Le soir était arrivé. November n'était pas descendu de sa monture depuis une éternité, lui semblait il. Mais il partageait encore avec son cheval ce moment ou le soleil embrasait le paysage pour contempler la quiétude de ce petit havre de paix qu'il ménageait autour de lui. Il repensait à la voix de ce messager arrivé à lui, plus tôt dans la journée :
"Le seigneur Aethelhryth a remarqué votre soin à répandre la paix autour de vous et souhaite vous proposer de rejoindre son alliance, formée d'autres Seigneurs qui aspirent aux mêmes rêves que vous."

Depuis, des questions tournaient dans sa tête. La vie ne serait-elle pas meilleure ainsi. Avoir enfin des amis sur qui compter ? Mais pouvait-on leur faire confiance ? Et qui était ce Seigneur Aethelhryth ? Beaucoup de rumeurs circulaient à son sujet. Certains murmuraient même qu'il se serait s'agit d'une femme...

On ne change pas le cours de sa vie en envoyant un messager. Non.

Les talons frappèrent le flanc du cheval, qui, ignorant toute fatigue, galopait de nouveau, se dirigeant vers le village de celle dont November allait accepter l'offre.


Aethelhryth lisait les réponses à ses messages lorsqu'on lui signala l'arrivée d'un cavalier. Elle reposa le parchemin pour aller le saluer. Déjà, plusieurs seigneurs s'étaient ralliés : Will Helm, Lat dior et Shlavuk, vivant sur des terres éloignées, shivers, May et Jarou des voisins qui partageaient ses idéaux.
Ce nouvel arrivant avait-il, lui aussi, décidé de se joindre à eux ?

Un guerrier romain du nom de Romain venez de rentrer d'une grande bataille, il venait d'être nommé sous-général de cette armée et il aspirait à devenir général. Il possédait son propre village avec sa fidèle armée, les guerriers noirs, connus pour leurs armes et armures d'un noir pur.

Un beau jour, il reçu une lettre d'une dénommée Aethelhryth qui l'invitait à rejoindre une alliance de jeunes chefs de village. (quoique certains étaient déjà vieux comme November) Il décida de se joindre à eux avec ses villageois et ses guerriers.Il venait d'abandonner l'armée dans laquelle il venait d'être nommé à l'un des postes les plus importants mais il se dit que là-bas il aiderait les peuples en difficulté et il serait libre. Il voulait connaitre la gloire et c'est avec cette alliance qu'il l'aurait. Il se dirigea donc vers le village de Roc-Fort d'où provenait la lettre.

"J'accepte votre proposition et je me joins à vous."

Et c'est ainsi que Romain le romain entra dans cette alliance et devint libre de faire ce qu'il voulait.


November (qui ne comprenait décidément pas pourquoi on persistait à l'appeler le vieux) aurait bien conseillé à Aethelhryth de patienter quelques années avant d'embaucher ce jeunot à l'armure trop grande pour ses jeunes épaules mais il se dit qu'un peu de fougueuse jeunesse donnerait un peu de tonus à cette alliance. D'autant plus qu'un jeune qui s'exprime en langue gauloise, et non dans le dialecte barbare des Hess M'Hess (les M&Ms, c'est autre chose) c'est plutot rare de nos jours

Le temps s'écoulait paisiblement au lieu-dit "chez November". Les paysans récoltaient les céréales, les bucherons coupaient du bois, les ouvriers spécialisés en BTP extrayaient de la terre des carrières, et les nains creusaient en sifflotant dans leurs mines de fer... Bref, tout allait pour le mieux.

Au village aussi, des heures douces s'effilochaient le long de belles journées baignées de soleil (note du narrateur : Le scribe retranscrivant l'histoire aime bien la poésie). Le poissonier préparait ses filets pour une prochaine pêche, le druide préparait ses potions à l'abris du grand saule...

Seules les troupes s'ennuyaient tout de même un peu. Aucun village voisin ne s'aventurait plus à se mesurer à eux, ni a tâter de leurs épées. Il est vrai qu'ayant calmé une ou deux fois les barbares (note du scribe : Le narrateur n'a aucune notion de poésie) le message s'était répandu que ce village était imprenable. Alors, pour les occuper un peu, le chef du village les envoyait recolter des ressources dans les villages abandonnés par des occupants autrefois martyrisés par les barbares.

...

Un jour que les troupes allaient ainsi à l'aventure au travers des plaines ravagées par les vagues successives de pillages (note du narrateur : c'est sympa la poésie, quand on lit, on s'imagine pas les cadavres et les huttes en feu) ils arrivèrent aux portes d'un village jusqu'alors inconnu. Maintenant connu sous le nom de "Le One", ce village avait alors un aspect délabré. Aucun garde à l'horizon, pas un villageois. Nul doute que ce village n'était plus que l'ombre de lui-même. Les soldats ramassèrent les sacs de céréales, les barres de fer, les brouettes de terre et les rondins de bois et rentrèrent au village sans même livrer bataille.

La nouvelle fut reçue avec joie au bourg : Un village à moins de cinq lieues regorgeait de ressources abandonnées par leurs occupants. Aussitôt, tout fut préparé : dans l'heure, toutes les troupes étaient réunies sur la place de rassemblement pour aller et rapporter ces ressources abondantes. Tout comme le premier raid, le second fut un franc succès. Jamais les troupes n'avaient ramené tant de richesses. Accueillies triomphalement à leur retour, elles se reposèrent la nuit au village avant de repartir pour une troisième vague.

Au petit matin, un attroupement avait lieu aux portes du village. Les troupes venant de quitter la place de rassemblement étaient arrétées là, faisant face à un cavalier, tenant un pli à la main. November vint à sa rencontre :
"- Bonjour cavalier. Soit le bienvenu en notre pacifique village. Tu peux te restaurer à l'auberge et t'y reposer pour pouvoir reprendre ta route.
- Merci de ton offre, noble seigneur. Mais ma route s'arrête ici et ce pli t'est destiné."
Intrigué, November prit le pli, le décacheta, et le lut :

"November,

Tu as commis une faute à l'encontre de l'un de mes alliés. Cette triste époque nous pousse à accepter que nos amis soient attaqués de temps à autres. Aussi ne réagissons-nous pas pour un raid isolé.

Malheureusement, tu as déjà agressé par deux fois notre ami Free Bird et je te demande par la présente lettre de cesser ces attaques.

Merci d'avance,

Tankos"

De plus en plus étonné, November laissa repartir le cavalier. Il envoya ses troupes vers d'autres villages dont il était sûr depuis longtemps qu'ils étaient abandonnés.

Renseignement prit, il s'avéra que ce Tankos ne faisait parti d'aucune alliance, mais semblait disposer d'un réseau d'influence important. Après un premier contact avec Free Bird, il s'avéra être un joyeux drille et November decida de lui renvoyer les ressources dérobées. Ce geste en surprit plus d'un et fut suivi de plusieurs retours positifs (note du scribe : et ben ouais, pour une fois qu'on discute avant de frapper...), c'est ainsi que Tankos fut ému et prit November en affection. Son aide fut maintes fois appréciée, à titre individuel pour l'apport de ressources venant de ce qui semble être une alliance invisible, ou sa diplomatie efficace avec des opposants, mais aussi pour l'alliance lors de négociations avec T-mac. Même si ces négociations n'amenèrent pas la paix, elle réussirent un temps à calmer l'alliance des IMP.

Les rapports amicaux avec Free Bird permirent d'apprendre à connaitre l'alliance des ACE et c'est avec fierté que November vit Aethelhryth accepter le Pacte qu'il avait plaidé en faveur de cette alliance.

Aujourd'hui les ACE sont sans nul doute les alliés les plus proches des Libres. L'histoire de ce rapprochement montre bien les avantages d'une diplomatie efficace sur une politique offensive. Où en serait-on si les troupes de November avaient mené le troisième raid ? Nul ne le saura jamais.

Un matin, après avoir prit son petit déjeuner, Aethelhryth se rendit à son ambassade pour commencer sa journée de travail.

Sitôt arrivée, elle constata que le courrier était à nouveau arrivé en masse et que de nombreux personnages l'attendaient. Parmis eux, se trouvait un noble seigneur du nom de Waf, représentant d'une petite alliance de la région. Il acceptait de se joindre aux Libres Royaumes à une condition : qu'il ait un poste à responsabilités. Ne sachant quoi lui proposer, et voulant soumettre la demande au reste de l'alliance, Aethelhryth lui promis de le recontacter quelques jours plus tard. Il repartit donc, non sans avoir oublié d'acheter du bon fromage.


Aethelhryth achevait de lire son courrier quand elle fut distraite par une dispute : les seigneurs November et Romain, en visite, se chamaillaient encore !
- gna gna gna t'es un vieux !
- gna gna gna t'es un gamin !

"Cela ne peux plus durer, songea-elle. Mais il faut dire que cette ambassade devient trop petite ! Impossible d'y réunir dignement les membres de l'alliance ! Mais l'agrandir commence à coûter trop cher. Que faire ?"

Alors, soudain, elle eu un éclair de génie ! "Il faut créer une wing pour l'alliance ! Et celui qui la dirigera sera Waf !"
Elle se leva si brusquement pour prévenir les autres membres de l'alliance, qu'elle se cogna à une poutre, preuve que l'ambassade était vraiment trop petite.

"Que vont-ils penser de ma proposition ?" se demandait-elle en se massant le crâne.

Tout le monde fut enthousiaste, et la wing fut bientôt créée et nommée Les Libres Villages.



Puis un aprenti Romain du nom d'aLeXiS... désireux d'intégrer une alliance généreuse, solidaire et pacifiste, pointa le bout de son nez par le biais d'une demande à laquelle Aethelhryth ne manqua pas de répondre avec gentillesse.
Depuis, il fait parti de cette alliance, et en est parfaitement comblé.



Un homme au nom oublié, mais se faisant appeler Meuhea, débarqua un jour, peu après la création du village dont il est le seigneur, dans une taverne, ou un individu louche chantait des chansons plus ou moins paillardes. La plus soft est la suivante (en abregé, parce que sinon elle est longue) :
" C'est en "courant" dans les entrailles
Que les barbares montent à l'assaut!
Et par le fer des haches de bataille,
Tailler la chair et broyer les os!" (vous connaissez tous. Non? Oh la la, bande d'incultes).

Meuhea commença a railler l'ivrogne en lui disant qu'il ne connaissait pas bien les paroles, et que c'était en "marchant" et pas en "courant".
Le badaud lui dit que c'était une variante et lui proposa de rentrer dans "son" alliance (pour ceux qui savent pas, l'ivrogne c'est Will Helm).



il y a fort longtemps, existait un grand guerrier nommé Azul. Mais las de conquêtes et de batailles, il s'exila pendant dix ans.
Mais un jour, il rencontra un de ses grands amis, Altaïr, qui l'aida à bâtir son village. Et ce fut sa premiere alliance.

Mais ce fut difficile car il manquait cruellement d'expérience, il ne savait que s'occuper de lui même, pas des autres...
c'est alors qu'il y eut une proposition qu'Altair et lui ne pouvaient pas refuser.
Entrer dans une alliance plus forte, mais pacifiste, qui respecterait son voeu de ne plus tuer.
ils se dirigèrent vers Roc-Fort sans tarder.

Au fil du temps plusieurs grands seigneurs entrèrent dans cette alliance devenue de plus en plus connue du monde de Travian.

Un beau jour, un jeune romain venu du sud, des pays d'orient, voulut entrer dans cette alliance. Il se nommait Iznogood. Elevé par son oncle en orient, ayant connu moult batailles, où il s'était distingué par son courage et son agilité, il était revenu du sud pour reprendre le village de son père laissé à l'abandon depuis des années, voir même des siècles.

Il était jeune et ne connaissait pas le métier de chef. Il aimait l'aventure et jamais il n'aurait pensé être chef. Mais il se résolut à perdre sa liberté en prenant les rênes de ce village. Il trouva de nombreuses ressources. Il commenca avec ses deux jeunes compagnons(Aroune et Amobofis) à extraire les nombreuses richesses de ce village.

Au fil du temps, son village grandissait. Il faisait partie d'une alliance appelée STG1. Elle était menée par un lâche nommé Gijenskane, qui prit la fuite lorsque cette alliance rencrontra des problèmes. A la suite de cette trahison, la STG1 perdit de nombreux membres, dont Iznogood.

Iznogood n'ayant plus d'alliance en chercha une autre et, en lisant ses parchemins, son ami d'enfance, Aroune, lui dit qu'il avait entendu parler d'une alliance pacifiste ou l'ambiance était très clémente. Elle se nommait les Libres Villages.

Il postula en envoyant plusieurs messages à Waf, le chef de cette alliance. Il y entra et, s'y plaisant, il y resta. Il apprit que cette alliance était la wing des Libres Royaumes. De ce fait, il decida de travailler plus dur pour arriver à entrer dans la mère.

Et il travaille toujours. voilà l'histoire d'Iznogood.



Alors que l’alliance prenait de nouvelles proportions, Aethelhryth décida qu’il était temps de mettre en œuvre l’idée du seigneur Waf : attribuer aux membres de l’alliance qui le souhaitaient un poste.

Tout d’abord, il s’agit de déterminer quels étaient les postes à mettre en place. Un bras droit, un ambassadeur et un chef d’armée semblaient être indispensables. Puis furent proposés par des membres motivés les postes de scribe et de recruteur.

Enfin, la dernière étape consistait à attribuer chaque poste. Fort heureusement, chacun voulu donner un peu de son temps pour faire une partie du travail.

Les postes d’ambassadeur furent attribués sans hésitation au seigneur November et à la dame Choupinette qui avaient déjà fait preuve de leurs talents de diplomates.
Les seigneurs Obierwanix et Romain furent choisis comme bras droit, respectivement, de Aethelhryth et de Waf. Toujours disponibles, leur aide serait précieuse.
Furent choisit comme scribes, les seigneurs Alexis et Meuhea. Leur grande sagesse (ainsi que leur bavardages incessants) les prédestinait pour ce poste.
Ceux qui étaient à l’aise avec les étrangers devinrent les recruteurs de l’alliance : les dames Lix et Alexbbreton et les seigneurs Matlock et Mega-Tuning.
Enfin, le poste de chef d’armée reste à attribuer car les seigneurs Lat Dior et Will Helm semblent avoir prit un repos bien mérité pour quelques jours…

Bien entendu, pour les aider dans leur dur labeur, il leur fallait un lieu où reprendre des forces. C'est ainsi que le seigneur Fingen de Kelyddon décida d'ouvrir une taverne appelée la Libres Chopine.

Ainsi réorganisée, l’alliance des Libres Royaumes, put s’élancer vers de nouveaux sommets.



Fingen et Mungen sont demi frères. Tous deux originaires de Kelyddon et fils du grand chef Rutgen.

Rutgen avait été nommé chef grâce à la taille de ses moustaches mais surtout disent ses détracteurs par la puissance de ses bras, aussi gros que les cuisses du plus fort des villageois.

Il était d'un naturel belliqueux et partait souvent à la guerre contre ses voisins considérant que "si tu veux des ressources va les prendre chez ton voisin c'est pas la peine qu'il y en ait deux qui bossent..."

Il avait toutefois eu la mauvaise idée de prendre deux épouses, Iseult mère de Fingen et Isolde mère de Mungen. Toutes deux mirent au monde un fils le même jour ce qui allait rendre la succession difficile.

Mungen suivait les pas de notre père, un vrai combattant dans l'âme qui ne vivait que par le souffle des batailles. Il entendait bien que l'on sache qu'il était le fils du chef et le seul héritier possible.

Fingen se désintéressait totalement des prouesses guerrières et préférait nouer des contacts, faire se rencontrer les gens et écouter leurs histoires.

Fingen passait son temps à aider les autres, il courait partout rendant de petits services ça et là, étant présent dans les petits moments qui font qu'on a besoin d'une main secourable.
Sa mère Iseult à la voix douce, lui avait dit de toujours être près des villageois et qu'être fils de chef était une chance et non un dû.

Rutgen était fier de nous deux et même si je prenais rarement part aux batailles, il savait que j'oeuvrais pour le village corps et âme en gérant au mieux le butin, et en préparant les éventuelles représailles. Il s'inquiétait toutefois de l'attrait sanguinaire de Mungen que l'on surnommait l'impitoyable...

Vint le moment où les années et les batailles eurent raison de Rutgen. Il s'éteint dans son lit, contrairement à ses voeux, mais en serrant son épée contre lui. Ses derniers mots furent "Que le village élise son nouveau chef entre mes fils car je ne peux choisir ...."

Mungen commença déjà à se pavaner avec les troupes en se désignant chef sans attendre la décision du village. Fingen ne voyait pas comment sortir le village de la furie guerrière de Mungen.

Mungen était le grand chef d'armée qui avait su remplir les greniers et les entrepôts de denrées, afin de subvenir aux besoins du village et il le faisait brillamment. Toutefois Fingen s'était pour sa part assuré que les champs, carrières et forêts soient mieux rentabilisés. Il avait même prévu des défenses au cas où les voisins s'organisent pour se venger...

Mungen s'était déclaré chef et Fingen attendait, il savait que tant que le vote n'avait pas eu lieu cela ne serait pas pleinement reconnu. Il manoeuvra afin que le vote eu lieu relativement tard, le temps que les villageois se rendent compte de ce qu'ils avaient réellement besoin.

Les voisins excédés par les pillages incessants s'en allèrent et Mungen devait aller de plus en plus loin pour ramener ce dont le village avait appris à se passer grâce à Fingen.

C'est là que Fingen demanda le vote et il fut élu chef à la grande surprise de Mungen qui ne pu que s'incliner. Ce qu'il n'avait prévu c'était que Mungen le défie en combat des chefs pour prendre le contrôle du village.

Mungen digne héritier de notre père avait développé une puissance physique hors normes. Mais Fingen l'astucieux avait plus d'un tour dans son sac.

Il déclara qu'en tant que défié il choisirait le jour et le lieu du combat. Mungen accepta en lui disant que s'il ne s'était pas décidé dans la semaine il serait chef de par la couardise que Fingen aurait eu de ne pas vouloir se battre.

Fingen savait que la saison des pluies approchait, aussi il demanda aux villageois de retourner fraîchement la terre du lieu qu'il avait choisi pour le combat. Il déclara ensuite que le combat aurait lieu au huitième jour du printemps, à midi, en espérant que les prévisions du druide seraient exactes.

Le jour du combat Fingen était très crispé, le soleil dardait la lande de ses fiers rayons et pas le moindre nuage à l'horizon... Il pria donc Taranis de venir l'assister.

Mungen faisait déjà étalage de sa force en pliant des épées alors que Fingen priait encore que non seulement Taranis vint mais aussi que ses os soient plus solides qu'une épée.

Au moment où Fingen posa le pied sur le lieu du combat on entendit un grondement sourd au loin, Taranis arrivait avec sa horde de nuages et ses éclairs tonitruants.

Mungen commença à se jeter sur Fingen, charge qu'il esquiva plus facilement qu'il pensa tellement il était massif et lui agile. La pluie commença à tomber drue et le sol devenait progressivement une bouillasse gluante d'où Mungen avait d'énormes difficultés à se sortir. Fingen le laissa s'épuiser progressivement tout en sautillant sur les mottes de terre qu'il savait plus solides.

A bout de force Mungen s'écroula et Fingen pu lui porter le coup de grâce symbolique.
C'est ainsi que Fingen demeura chef du village de Kelyddon, laissant partir Mungen mais l'assurant de son soutien.

Une grande fête s'en suivit, avec un traditionnel banquet dédié tout naturellement à Taranis.

Fingen fut ensuite contacté par des voisins qui le désirait comme membre de leur alliance la *TK*. Il accepta car il envisageait déjà que la solitude de son village ne suffirait pas contre la multitude. Toutefois la politique de cette alliance le laissa perplexe et il décida de s'en aller avant de s'attirer les foudres d'ennemis à qui il n'avait rien fait.

Il suivit alors Choupinette62 une fière ambassadrice en qui il avait vu se dessiner une grande amitié, vers les libres royaumes. Et là il fut accepté à bras ouverts et sympathisa même avec des ennemis d"hier.

Pour fêter cela il décida d'ouvrir une grande auberge qu'il appellerait
"La libre Chopine" et où il sera heureux d'écouter les récits des voyageurs et de compiler diverses recettes et chansons...

"Pourquoi séparer les membres de l’alliance mère et de la wing ?" demanda un jour Free Bird, chef des ° ACE °, à ses alliés des Libres Royaumes.
Comme il était en général de bon conseil (précisons "en général", ou il finira par attraper la grosse tête !) Aethelhryth décida d’ouvrir le débat au sein de l’alliance : fallait-il ou non intégrer les membres des Libres Villages aux Libres Royaumes ?

Ce fût l’ambassadeur de l’alliance, November, qui trouva la bonne idée (on aurait pu dire "excellente" mais paraît-il que ça le gène) :
"J'avais pensé à créer une deuxième wing spécialisée, genre "Les Libres Vengeurs" ou quelque chose dans le genre." expliqua t-il aux chefs de villages rassemblés sur le Forum où étaient débattues les affaires qui concernaient les Libres royaumes.
Sa proposition fut bien accueillie, bien que la création d’une deuxième wing fut rejetée. Seraient plutôt remplacés les Libres Villages par les Libres Vengeurs.
"Donc au final, expliqua-t-il par la suite, il y aurait toujours une mère, une wing, mais pas avec les mêmes gens, ni les même buts."

Comme les Libres Royaumes sont une démocratie (celui qui dira le contraire verra son village rasé dans les 24h), un vote fut organisé pour savoir si les Libres Vengeurs devaient être créés. Le "oui" fut unanime, ou presque, et c’est ainsi que l’organisation de la nouvelle wing débuta.

Aethelhryth se plaça au milieu de l’ambassade (qui depuis avait été agrandie afin d’éviter de se cogner aux poutres) et s’adressa à la foule. Au premier rang, se trouvaient tous les chefs de villages appartenant à l’alliance. Ils avaient tous fait le déplacement afin d’être présents en ce grand jour.
"Qui d’entre vous a l’âme d’un grand guerrier ? Qui rejoindra les Libres Vengeurs afin de protéger l’alliance ?"
Elle n’était pas très douée pour les grands discours, mais, après tout, chacun savait de quoi il était question et plusieurs d’entre eux avaient déjà prévu de rallier cette nouvelle partie de l’alliance.

Si certains demeurèrent en retrait, fidèles à leurs valeurs pacifistes, ce ne fut pas le cas du seigneur Obierwanix qui aussitôt avança d’un pas. Il était déjà réputé pour son armée conséquente et était donc le candidat idéal pour les Libres Vengeurs. Son enthousiasme entraina à sa suite les seigneurs November, Will Helm et Asahina, la dame Hitomi… Puis plusieurs autres grands guerriers qui avaient hâte de lancer leurs troupes sur les champs de batailles.

Aethelhryth nota la liste des volontaires sur son parchemin, tandis que chacun sortait de l’ambassade pour se rendre à la taverne de la Libre Chopine, ou, déjà, on entendait tinter les choppes de bière et quelques notes de musique. Elle sourit, satisfaite : une dizaine de villages avaient décidé de se rallier aux Libres Vengeurs. Cette alliance commençait sur de solides bases : les meilleurs d'entre eux formeraient une défense redoutable.
Restait à réorganiser les postes mis en place quelques temps plus tôt et à définir le rôle des libres vengeurs. Elle soupira : elle rejoindrait les fêtards plus tard. Elle avait bien trop de travail devant elle. Mais il en valait la peine : les Libres Royaumes continuaient à monter vers les sommets !

Edit meuhea : Premiere partie ecrite par mes soins.

Rentrant d'une visite diplomatique chez un de mes voisins et ayant fait un crochet par Chli-pou-kan et Dar-bu-kan, j'arrivais enfin dans mon village natal dont j'avais pris la direction tout jeune : Bel-o-kan. M'arretant devant la palissade récemment renforcée, je contemplais mon palais que l'on distinguait, récemment aménagé par des employés de chez Ikea.

Quand je mis pied a terre, confiant mon cheval à un palefrenier tandis que ma garde de Hedouins faisait de même, j'eus la surprise de voir courir vers moi un homme que je reconnus être un garde du palais. Avant même que je puisse émettre un son, il cria :
- Seigneur, on vous attend dans votre ambassade.
- Quel genre d'affaire, brave garde ?
- De mauvaises nouvelles...

Je me pressais vers l'ambassade, et eus la surprise de découvrir plusieurs messagers. Le premier vint vers moi et parla tout de suite :
- Ma maîtresse Aethelhryth m'envoie vous dire que les Vengeurs ont été dissolus
- Pourquoi?
- Je n'en sais rien, je suis un simple messager.
Le second s'avança a son tour :
- Mon maitre est Anselme, votre voisin et ex-allié. Il souhaite garder des relations amicales avec votre royaume.
- Bien, alors rapporte lui que je ne serai jamais son ennemi, mais toujours son allié, meme si il a quitté le systeme d'alliance auquel il était anciennement rattaché.
- J'y cours, seigneur.


Voyant le messager s'éloigner, je pris la décision de me rendre a Roc-Fort, pour m'informer de l'état de l'alliance.
J'arrivais pendant la soirée, encore lumineuse mais néanmoins fraiche. Je fus accueilli par le seigneur Alexis..., qui me conduisit jusqu'a la salle de réunion de l'alliance. A cet endroit là, enfin je compris : de nombreux seigneurs étaient rassemblés, mais il en manquait quelques uns.
Je courus vers Aethelhryth pour lui demander des explications. La mine sombre, elle me repondit que plusieurs vengeurs nous avaient quittés, pour former une organisation refermée nommée les Dragons Noirs. Je m'informais:
- Quels seigneurs ont commis cet outrage ?
- Les seigneurs qui nous ont quittés sont November le glouton, le scinique Panobamenix, le brave Netmare, le brutal Asahina, le machiavelique Obierwanix ainsi que la séduisante Hitomi. Et Anselme, mais mon messager m'a dit que tu étais déjà au courant.
- C'est un coup dur...

Et je quittais la discussion pour m'isoler et ressasser les évènements pendant toute la soirée, m'énervant a chaque fois que quelqu'un m'adressait la parole...



Après cette douloureuse séparation, les Libres n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. Trois autres chefs de villages ne se sentaient plus l’âme de continuer. Tous assemblés à Roc-Fort, ils discutaient vivement des conséquences de ces départs. Pour certains il fallait tourner la page et il n’y avait rien à dire de plus, mais les Seigneurs Alexis, Darkbeast et AlexbBreton, plus connue sous le nom de Dame Ingrid, ne semblaient pas pouvoir se remettre de ces départs.
Plus la soirée s’avançait, plus les débats se faisaient houleux. Les arguments des trois seigneurs dissidents semblaient se heurter à un mur d’incompréhension. La fougueuse jeunesse des Seigneurs Meuhea, Rommm1 ou encore Shlavuk leur dictait qu’il était inutile de chercher à comprendre le pourquoi du comment et que seul l’avenir comptait.
C’est ainsi que très tard dans la nuit tous se séparèrent sans solution définitive.
Restée seule autour du feu rougeoyant de Roc-Fort, Aethel chef des Libres Royaumes, se demandait ce qu’allait devenir sa belle alliance.
De leur côté, les Seigneurs Darkbeast et Alexis retournaient en leurs contrées, songeurs.

Dame Ingrid revint avec peine à son Royaume. Son attachement au Seigneur Obierwanix n’était un secret pour personne et son départ alors qu’elle était absente la bouleversait encore. Elle n’oubliait pas non plus les autres Seigneur qui étaient partis rejoindre le belliqueux Obierwanix et qu’elle appréciait également. Pour elle, les Libres ne seraient plus jamais les mêmes et elle n’avait plus le cœur à sa battre.
A peine installée dans son palais, seule, les portes closes, dans le noir, qu’elle reçut l’invitation du Seigneur Obierwanix à une petite mise au point en tête-à-tête. Ce n’est qu’après avoir pris quelques forces lors d’un frugal repas qu’elle se rendit au château du Seigneur Obierwanix.

Le chemin, rendu chaotique par les cailloux et la poussière, Dame Ingrid le passa à rêver, triste, en regardant par la petite fenêtre de la voiture qui la conduisait au domaine du Seigneur, qu’elle aimait à appeler Obi.
A plusieurs reprises elle fût ralentie, d’abord par un mendiant qui se précipita sous les sabots des chevaux lancés à toute allure, puis par la casse d’un essieu. Ce n’est qu’après un trajet long et pénible qu’elle arriva sur les terres sanglantes du Seigneur Obierwanix. Pendant les quelques minutes que durèrent la traversée des terres du Seigneur, elle put voir des régiments de cavalerie partir en rangs serrés à la guerre, d’autres rentrer péniblement mais victorieuses portant les blessés sur des civières. Elle eut le sang glacé. Le château noir et sombre semblait être hanté. Elle ne put réprimer un frisson quand le pont-levis s’abattit lourdement pour la laisser pénétrer dans l’enceinte de la forteresse.
Conduite au sommet d’une haute tour surplombant le domaine, elle prit de nombreux escaliers et passages secrets, noirs et humides. C’est toute tremblante qu’elle arriva face au Seigneur Obierwanix, encore en habit de chevalier et taché de sang.

C’est pâle et frêle qu’elle se figea devant lui. Elle se souvint alors du message qu’elle lui avait fait porter beaucoup plus tôt dans la journée et du contenu direct et colérique qu’elle avait couché de sa plume sur le parchemin. Qu’allait-il se passer maintenant ?
Il se retourna et lui donna un de ses plus beaux sourires comme si savait si bien les faire. Elle ne résista pas longtemps à son charme.
Pendant des heures ils parlèrent un peu de tout, elle essayait de ramener la conversation à l’Alliance mais il semblait fuir le sujet. Quand, au petit matin, Dame Ingrid reprit le chemin de son palais, elle était songeuse.

En rentrant, elle alla directement chez son voisin, le Seigneur Alexis, qui venait d’agrandir depuis peu son royaume lors d’une brillante conquête. Ils n’eurent pas envie de fêter l’événement. Assis sur son trône, Alexis le Grand jeta violemment sa coupe d’hydromel sur le sol gelé. Il ne pouvait pas continuer. Leur entente cordiale les poussait à vouloir rejoindre une même alliance, conseillée par le Seigneur Obierwanix, les Emeraudes, peuple de Gaulois du Québec amicaux et allié des Libres. Mais leur contrée lointaine, trop lointaine, semblait un obstacle infranchissable.

Ne cessant de s’apitoyer, Dame Ingrid repartit en direction de son palais.
Le jour suivant s’annonça morose, la brume enserrait le palais dans une chape de plomb et l’air était froid. Les murs du palais semblaient encore plus gris que d’habitude. Dame Ingrid n’avait le goût à rien.
Tout au long de la journée, elle assista aux discussions de l’Alliance mais sans y prendre part. Les Seigneur Alexis et Darkbeast ne faisaient que des passages éclairs. Les autres Libres semblaient déjà avoir tourné la page, elle, elle ne pouvait pas. Elle se souvenait encore des fêtes à la Taverne où tout le monde riait de bon cœur, elle ne les verrait plus.
Ce soir, encore, elle rendrait visite au Seigneur Obierwanix.
Perdues dans ses rêves elle apprit le brutal départ d’un de ses plus fidèles amis, le Seigneur Darkbeast, pour lequel elle avait beaucoup d’affection. Il était parti rejoindre les Emeraudes. Celle nouvelle l’accabla un peu plus encore.

Rentrant chez elle, son messager lui apporta une missive d’Alexis le Grand, il partirait, tôt ou tard, chez les Anges Déchus, elle pouvait le rejoindre si elle voulait. Cependant elle se souvenait des paroles du Seigneur Obierwanix « ils ne sont pas faits pour toi ». Oui, ils n’étaient pas faits pour elle.
Dame Ingrid se posait de plus en plus de questions sur son avenir. La vie valait-t-elle vraiment la peine, maintenant ?
La journée était passée bien vite, il était temps de retourner dans les provinces du Seigneur Obierwanix. Seulement, il ne lui apporta aucune réponse, ils parlèrent de tout et de rien et il prit congé. Elle n’avait plus qu’à rentrer, déçue de ne pas avoir de solution mais heureuse d’avoir pu garder un ami.

Seule dans son palais, elle réfléchit beaucoup avant de trouver le sommeil, ses songes furent hantés par l’alliance.
Mais au matin tout était clair. L’horizon du monde qu’elle apercevait de son palais était clair, le soleil encore rouge se reflétait dans le lac situé au bord du palais. Elle sut qu’un nouveau départ était pris. Elle allait relever le défi ! Non, les Libres n’étaient plus les mêmes, mais ils n’étaient pas morts ! Leur reine, si discrète et si fascinante, Aethel, était toujours là, prête à diriger son empire, et Dame Ingrid voulait la soutenir en prenant les choses en mains.
Dame Ingrid se répéta sa déclaration de nombreuses fois et revêtit sa plus belle robe et ses plus beaux bijoux. Elle partit au galop en direction de Roc-Fort.

Rassemblés autour de la table du conseil, les jeunes Seigneurs l’écoutèrent attentivement, même si, comme toujours, les mots qu'ils virent n’étaient pas ceux qu’elle voulait dire. Oui, elle allait rester, tenter l’aventure, relever le défi, mais avec quelques idées en tête : essayer de canaliser la fougue des jeunes Seigneurs, se dévouer pour l’Alliance et créer un nouvel Ordre : Le Cercle des Anciens.
Dans cet Ordre dont tous les Anciens Libres, dignes d’être toujours des Libres, feront partis, un nouveau type d’alliance allait être créé. Une solidarité militaire toujours présente, de longues fêtes à la taverne, des relations amicales, en bref un petit air de l’ancien temps.
Oui, l’Alliance des Libres était différente, mais elle avait maintenant sa devise « Libres un jour, Libres toujours », un nouveau palais allait être construit pour l’occasion dans le dernier village de la Reine, il serait le siège d’un partenariat fort avec les anciens membres de l’Alliance, en lieu et place du « Cercle des Anciens » !

La nouvelle, acclamée par tous les Seigneurs et acceptée avec enthousiasme par la Reine, fut répandue comme une traînée de poudre par les nombreux messagers envoyés par Dame Ingrid, qui rejoignit son palais, sereine.

Chapitre 8 : Les AAA ou encore les Anges, histoire de guerre et d'amitié

Depuis le départ des « Anciens », les Libres continuaient leur chemin tranquillement. Puis un événement de guerre plongea l’alliance dans une période d’âpres discussions. Dame Ingrid aidée par son fidèle voisin, le Seigneur Alexis assiégea le château d’un autre voisin nommé Jhöl de l’alliance Anges. En une courte nuit sans sommeil, la victoire fut totale. Dame Ingrid partit alors quelques jours dans son domaine à la campagne pour se reposer.
A son retour, un débat faisait rage entre Jhöl, diplomate de son alliance, et les Libres à propos d’une possible guerre.
Après maintes discussions, la trahison d’un des Anges, et le désespoir du diplomate, la situation s’apaisa.
Quelques jours plus tard, le chef des Anges contacta Dame Ingrid pour lui demander une intégration de certains membres des Anges dans l’alliance des Libres. Et ce fût avec joie que de nouveaux membres intégrèrent l’alliance.

L’été était inconstant cette année. Dame Ingrid ne cessait de courir à travers champs soit pour installer l’irrigation lors des fortes chaleurs, soit pour aider les paysans à protéger leurs récoltes lors des chutes de grêle.
L’atmosphère était lourde, les esprits fatigués et tendus. Depuis quelques jours la Reine Aethel s’était retirée dans son domaine à la campagne pour un repos bien mérité et Dame Ingrid essayait tant bien que mal de soutenir l’alliance aux côtés de ses amis, tandis que de nombreux Seigneurs avaient également rejoint leurs quartiers d’été.
C’est alors, qu’une nuit sans lune, un messager couvert de poussière et haletant fit irruption dans la chambre de Dame Ingrid, sa fidèle servante le suppliant de ne pas entrer.
- Mais que se passe-t-il donc ?! Tempêta Dame Ingrid encore à demi assoupie.
- Une guerre a été déclarée Noble Dame. Les Anges Déchus se font attaquer de toutes parts, ils sont encerclés.
- Comment cela ! Qui sont les félons qui osent attaquer nos alliés ?! … Faites sceller mon cheval, je pars dans l’instant pour le château du Seigneur Don Matador ! Pendant ce temps, vous, réunissez toutes les informations que vous pourrez. Retournez la campagne s’il le faut, mais trouver moi tout !
Dame Ingrid s’était levée précipitamment de son lit et avait commencé à se vêtir pour partir au plus vite. Le messager était resté interdit à l’encadrement de la porte.
- Hé bien ! Que faîtes vous encore là vous ! je viens de vous dire de partir tout de suite. Allons… !
- Euh ! Madame euh oui Madame
Le messager détala. La servante regarda alors Dame Ingrid d’un œil sévère.
- Quoi donc Angélique ?!
- Madame, vous ne devriez pas vous montrer ainsi devant les gens du peuple !
- Allons donc ! je ne suis pas différente des femmes du peuple ma chère Angélique ! Quand comprendrez-vous donc cela ?
Haussant les épaules, Angélique ramassa les multiples chemises et jupons éparpillées sur le sol.
- Vous savez Madame, un jour vous aurez des problèmes !
- Vous voyiez toujours le mal partout Angélique. Et puis vous êtes là pour me protéger !
- Et courir les campagnes à cheval comme vous le faîtes ! vous pourriez vous rompre le coup ou encore être attaquée par des bandits, et vous serez seule !
- Cessez donc de vous tourmenter ! je ne voyage que sur des domaines alliés… ou presque !
Dame Ingrid sortit en riant de la chambre, dévala les escaliers et sauta sur le cheval qui l’attendait dans la cour.
Sur le chemin qui la menait au domaine du Seigneur Don Matador, Dame Ingrid s’arrêta de nombreuses fois dans les villages pour obtenir des informations. La tension y était palpable. La situation semblait grave, de nombreuses alliances bien armées attaquaient les LAD.
Dame Ingrid arriva épuisée mais en colère aux portes du château de Don Matador, son cheval arriva au triple galop dans la cour manquant de renverser une demi-douzaine de lavandières, plongeant au milieu d’une troupe de poules affolées. Sautant de son cheval elle se trouva face au Seigneur Don matador.
« ça vous va bien les plumes dans les cheveux ma chère amie ! » dit-il rien en riant tenant à la main un plume qu’il venait de dégager des chevaux de Dame Ingrid
« je vous en prie mon ami, l’heure n’est pas à la plaisanterie » dit-elle, le teint un peu rosi
- Ma chère, en ces temps difficiles, je préfère rire de votre accoutrement que regarder les villes et villages de mes amis tomber les uns après les autres aux mains de nos ennemis.
- La situation est donc si grave… nous vous soutiendrons, vous le savez bien. Mais vous savez aussi que nous sommes pacifiques et que nous ne pouvons pas nous permettre d’entrer ouvertement en guerre. Cependant nos troupes défensives et nos réserves sont à votre disposition.
- Merci ma chère, nous apprécions. Je suis désolée mais je dois vous quitter. Les affaires m’appellent en ces temps de guerre je dois montrer à mes hommes que je suis là.
- Je comprends mon ami. Croyez en toute mon amitié et mon soutien.
Dame Ingrid repartit alors au triple galop à travers champs, faire le tour des domaines alliés.

Les jours qui suivirent furent difficiles, les Libres étaient attaqués ponctuellement par de redoutables adversaires et les LAD subissaient de lourdes pertes.
Dame Ingrid s’attarda longuement chez les Francons avec lesquels les Libres avaient signé un pacte de non agression et qui étaient en guerre contre les LAD.
Cependant, elle devait partir, ses hommes l’attendaient dans son autre domaine et elle ne pouvait déroger à ce déplacement.
Elle partit donc le cœur lourd mais plein d’espoir.

…

Dame Ingrid revint tard en son domaine, par un jour froid et gris de cet été décidément bien morose. Dans son domaine à la campagne elle avait passé de belles journées, et maintenant elle craignait son retour.
Dès son arrivée et après s’être assurée que le domaine avait été bien tenu pendant son absence, elle se rendit au domaine du Seigneur Don Matador.
Il n’était pas là, mais ce qu’elle vit lui suffit à comprendre. Beaucoup de villageois s’étaient réfugiés à l’intérieur des remparts, ils étaient amaigris, sales et tristes, la misère était dans les rues. Ils étaient presque tous étrangers, les natifs du domaine leur distribuaient vêtements et nourriture, mais le cœur n’y était plus. Pourtant, à ce moment là, des messagers parcouraient les rues en annonçant la fin de la guerre. Oui, elle était finie, mais le prix payé était trop élevé.
Dès le lendemain, Dame Ingrid apprit que les LAD allaient disparaître.

La Reine Aethel, revenue depuis peu de son domaine estival, restait de longues heures à son balcon, rêveuse. La splendeur de la Reine, acclamée de tous, semblait bien ternie depuis quelques jours. Sa beauté légendaire ne réussissait plus à éclairer les visages des villageois sur son passage qui voyaient les yeux de leur Grande Dame si tristes et vides.
Sa décision était prise et elle devait en faire part à l’ensemble de son royaume.
Elle convoqua alors tous les Seigneurs des Libres en son château à Roc-Fort.
D’un pas tremblant, elle monta sur l’estrade. Pour l’occasion elle avait revêtu ses plus beaux habits et sa majesté subjuguait l’assemblée.
Tous s’étaient tus, attendant gravement la nouvelle qu’elle devait leur annoncer.
D’une voie hésitante, elle commença :
- Mes chers amis, je vous ai rassemblés ici afin de vous annoncer un profond changement dans notre alliance.
Des murmures parcoururent l’assemblée.
- Voilà des années que nous sommes réunis sous la bannière des Libres Royaumes que nous la défendons et que nous honorons son nom. Depuis ce jour où je vous ai réunis en mon petit village jusqu’à aujourd’hui où nous avons bâti de grandes cités qui s’étendent jusqu’à l’horizon, vous m’avez suivie. Mais voilà, ce jour marquera la fin d’une époque, la fin d’un règne, je ne pourrai plus faire face à mes obligations.
De grands bruits agitèrent l’assemblée.
- mes amis, mes amis, ce n’est pas fini, mais je ne pourrai plus assumer mon rôle. Je présume qu’aucun d’entre vous ne voudra prendre la responsabilité de gouverner l’alliance seul.
L’ensemble des Seigneurs secouèrent la tête négativement en signe d’assentiment.
- C’est pourquoi je propose un nouveau mode de gouvernement : une assemblée dans laquelle chacun aura des responsabilités et pourra agir seul si l’urgence de la situation l’impose. Cela permet aux membres de l’assemblée d’avoir plus de temps pour gouverner leur propre domaine. Je sais qu’en cette période estivale, les décisions sont difficiles à prendre, mais je ne peux plus assumer mes fonctions, je dois donc vous laisser avec ce choix. Merci mes amis, merci encore pour tous les moments de bonheur que nous avons vécu ensemble et pour tout ce que nous avons vécus ensemble.
Une larme coulait le long de la joue de la Reine, tous étaient émus. Ils ne pouvaient pas croire en ce départ, Elle représentait les Libres, les Libres ne pouvaient exister sans elle.

Les discussions s’éternisèrent jusqu’au petit matin, personne ne sachant vraiment comment reprendre en main l’alliance. L’idée de l’assemblée commençait à faire son chemin, un nom fut même proclamé « La Table Ronde ».
Dame Ingrid ne se sentait pas non plus de reprendre l’alliance, et puis la Reine était irremplaçable, mais peut-être que dans une assemblée…
Après plusieurs jours de discussions, la Table Ronde était formée :
- Dame Nethys gérerait les Services Généraux (ravitaillement, messagers, conférence, bibliothèque de l’alliance, documents officiels, etc.) et deviendrait Sage Forum ;
- Dame Lix était nommée Grand Sage Nocturne, son rythme de vie lui permettait de contrôler l’alliance pendant que les autres membres étaient aux pays des rêves ;
- Le Seigneur Mikado avait reçu le rôle de Sage des Absences, il s’occupait des congés de chacun et de leur remplacement, vérifiait également la bonne tenue de chaque domaine et l’implication de chacun dans l’alliance ;
- Et enfin, Dame Ingrid prenait le titre de Représentante. Elle avouait elle-même que le titre ne voulait pas dire grand chose en soi, mais les membres de l’alliance savaient très bien ce qu’elle y faisait.
- Sans oublier bien-sûr, la chef suprême Aethel
C’est ainsi qu’une nouvelle alliance naquit, toujours fidèle à ses règles, rigoureuse envers elle-même et ses membres et désireuse d’unifier ses membres sous un seul nom, et une seule voix.